Voyage à Moukatchevo et Borislava en UKRAINE - mars 2004

|   MOUKATCHEVO

Participants : Marcel & Huguette G., Georges J. ;

Véhicule : Camion remorque F12

 

Ce premier voyage de l'année 2004 a pour destination Moukatchevo et Borislava à l'ouest de l'Ukraine.

Les voyageurs sont partis hier matin de Moukatchevo et ils étaient ce matin à Budapest. Cette nuit, ils doivent dormir chez des amis en Alsace.

Ils seront donc de retour normalement chez eux demain soir (18/03).

Compte-rendu de ce voyage :

Ce premier voyage de 2004 s’est déroulé sans encombre, à l’aller, si ce n’est une tempête de neige, en Autriche, dans les montagnes précédant Vienne. Mais là, la route est bien dégagée avec de très nombreux moyens (chasses neige, sableuses…).
Toujours bien sûr "un temps certain" aux frontières, avec cette fois un douanier acariâtre en Hongrie et qui désirait une "commission" (ce que nous ne donnons jamais). Mais Dieu nous a envoyé "son ange", en la personne d’un routier qui nous a aidé à sortir des griffes de notre douanier !

 

Après la bonne nuit habituelle, en Hongrie chez Josef et Eva, nous reprenons la route vers la frontière ukrainienne. Et là, bonne surprise, un douanier déjà connu et parlant le français : en 5 heures l’entrée en Ukraine était réglée. Une nouvelle bonne nuit de sommeil chez Vassia et Tamara à Moukatchevo et nous sommes tout disposés à décharger la remorque qui leur est destinée. C’était sans compter avec une nouvelle loi applicable au 1er janvier. Notre ami Micha a passé sa journée en palabres, déplacements, formalités dans cette ville, à la frontière de Chop, à la préfecture de région….et ce n’est que le matin suivant (vendredi 12) que nous avons pu vider la remorque.

 

Vendredi après-midi, nous partons avec le seul camion pour Borislava distant de 190 km seulement, mais il y a les Carpates ! La traversée est plutôt "hard", non à cause de la neige, mais à cause des trous les uns à la suite des autres. Tous les véhicules zigzaguent à la recherche du moindre terrain plat. Nous arrivons tout de même en soirée au local de l’église de Borislava, où toute une assemblée nous attend dans la prière et nous accueille chaleureusement. Malgré neige et ornières, nous pouvons placer le camion au bon emplacement de déchargement. C’est ce qui est fait le samedi sous l’œil d’un douanier bonasse, pas du tout porté sur une comptabilité pointilleuse. Une bonne équipe, faisant la chaîne, assure le dégagement du camion dans la matinée. Au début de l’après-midi, le douanier revient avec les papiers signés et ô surprise nous offre à nous trois une boîte de chocolats, avec un geste d’amitié. Du jamais vu ! Merci Seigneur.

 

Et c’est le retour sur Moukatchevo. Tandis que nous attaquons à nouveau les Carpates, signal sonore dans la cabine et lampe témoin rouge sur le tableau de bord ! Vapeur d’eau abondante au-dessus du moteur : pas de doute, une durite a cédé. Mais les chauffeurs sont aussi mécanos à leurs heures et ils rafistolent le tuyau en question.

 

Le dimanche, nous allons à la petite assemblée dans la montagne aux alentours de Mukatchevo. C’est Ibolya (notre interprète) et Arpad, son mari qui nous y emmènent. Quelles routes ! Avec la neige en prime ! Mais dans leur local le poêle en faïence dégageait une bonne chaleur. Ce bâtiment construit par les mains des chrétiens de la région et avec une aide de Espoir et Vie, reçoit en été une trentaine d’enfants et leurs moniteurs, sans compter les enfants du village qui se joignent à eux pour la journée. Pendant l’année scolaire, ces mêmes petits villageois viennent aussi aux réunions chrétiennes et à "l’école du dimanche". Moments inoubliables que nous avons passés à l’écoute de ces voix enfantines, là-haut, sur la montagne, au bout du chemin.

Mais il faudra redescendre, et reprendre la route du retour, un jour plus tard, car le lendemain c’est la fête en Hongrie, avec interdiction de circuler. Passage de frontière rapide. Arrêt à Budapest et puis l’Autriche, l’Allemagne et enfin la France avec une étape en Alsace pour effectuer un chargement et recevoir l’hospitalité de Claude et Christian V..

Le voyage s’achève jeudi 18. Merci Seigneur pour ta protection. Comme Pierre en Actes ch 12, nous avons eu le sentiment « qu’il nous envoyait son ange » dans les moments délicats.

 

Quelques mots sur la situation économique en Ukraine : Du statu quo ou presque : troc (nos amis de la montagne de Moukatchevo nous disaient qu’il faut donner 20 kg de pommes pour avoir 1 kg de pain), système D, chômage, récoltes de jardin indispensables. Peu d’investisseurs (une société anglaise implante toutefois une usine d’ordinateurs à Moukatchevo : 50 personnes pour une ville de 150 000 hab.).

Pensons toujours à nos amis là-bas.

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