- Nouvelles 1er trimestre 2005
- Voyage à Kirovograd et Brianka en UKRAINE - juin 2005
Voyage à Marioupol en UKRAINE - avril 2005
Participants : André L., Jean V., Jean G. ;
Véhicule : Camion-remorque Volvo 40 T
Ce voyage transportait l'aide humanitaire habituelle : vêtements, chaussures, ... pour nos frères et soeurs ukrainiens, ainsi qu'une partie des colis du projet Ukraine-Russie 2005, destinés à des détenues d'une prison de Marioupol.
Les voyageurs sont arrivés en France, à Valence, hier soir (11/05) sans avoir eu de souci pour le retour.
Compte-rendu de ce voyage :
But de ce voyage
Notre dernier voyage dans cette grande ville de l’extrémité Est de l’Ukraine (sur la Mer d’Azov) datait de l’été 2003, et notre correspondant là-bas, Vassili, nous avait demandé de revenir, si nous le pouvions deux ans plus tard. C’est ainsi que nous avons programmé et réalisé, avec le secours et la protection de notre Dieu ce 4ème voyage à Marioupol.
Vassili nous avait par ailleurs signalé un besoin très particulier et urgent pour deux prisons de femmes en produits d’hygiène. L’appel lancé en début d’année pour le don de tels articles a été entendu (cf la lettre de nouvelles du 1er trimestre) et nous avons pu ainsi répondre, partiellement au moins à la demande.
Ce voyage nous donnait enfin la possibilité de nouer les premiers contacts avec des chrétiens de la région de KIROVOGRAD (à peu près à mi-parcours de notre traversée de l’Ukraine). Des besoins importants nous avaient été signalés là, en particulier dans un orphelinat. Il s’agissait d’une visite préparatoire avant de faire l’objet du 2ème convoi de ce trimestre.
C’est donc 18 000 kg que nous avons apportés à nos amis de Marioupol : vêtements, chaussures, literie, vaisselle, etc… ainsi que l'aide spécifique pour les prisonnières : 1000 savons de Marseille de 400g, dentifrices, brosses à dents…
Cette aide sera répartie entre plusieurs milliers de personnes : dans la ville de Marioupol et les environs où il y a plusieurs assemblées chrétiennes ainsi qu’à des institutions laïques : orphelinats, personnes âgées, invalides.
Les deux prisons de femmes sont visitées par deux chrétiennes : un travail difficile et de longue haleine. La distribution des produits d’hygiène doit se faire individuellement et très discrètement. Pas question de confier cela au personnel de gardiennage !
Nous avons remarqué avec satisfaction le souci de nos amis de Marioupol de procéder à une répartition équitable en excluant tout gaspillage. Par exemple, les vêtements d’enfants sont distribués au "compte-goutte" au fur et à mesure de la croissance de ces jeunes. Nos correspondants responsables désirent aussi qu’il ne s’installe pas trop d’assistanat.
Le contexte économique semble s’être un peu amélioré dans cette région en 2004. Le nouveau gouvernement a procédé à des hausses de salaire, mais malheureusement suivies de hausses de prix. La période de transition actuelle assez perturbée ne permet pas de dire si les nouveaux responsables vont réussir.
Au niveau de l’engagement chrétien, nos frères et sœurs paraissent très assidus à leurs rencontres ou assemblées, y compris la jeunesse. Ils sont actifs pour la distribution de l’aide humanitaire, les visites dans les prisons, et aussi dans l’annonce de l’Evangile. Nous avons pu assister à l’une de ces soirées : chants, messages bibliques, et à la fin beaucoup de questions posées par le public.
Nous retenons aussi la chaude hospitalité de nos amis tout au long de ce voyage : Josef et Eva à Budapest, Vassia et Tamara à Moukatchevo, Sergueï et Anna prés de Kirovograd, Vassili et Anna à Marioupol. La famille de la foi n’est pas un mot vide de sens et de réalité.
Nous transmettons aussi bien sûr les très vifs remerciements de tous nos amis de Marioupol.
Le voyage
Bagages, vivres, documents. Tout est OK. Départ le mardi 26 avril et le 27 au soir nous arrivons à Dunakészi (Budapest.Hongrie) pour une nuit de repos chez Josef et Eva.
Jeudi matin, nous roulons vers la frontière ukrainienne franchie en deux heures, un record ! Il faut dire que nous n’avions aucune marchandise sujette à tracasserie (aliments, médicaments …).
Nous voilà donc en Ukraine, et après un petit crochet chez Ibolya et son mari Arpad, notre fidèle Vassia nous conduit vers un parking sécurisé à Moukatchevo où nous pouvons garer et profiter ensuite tranquillement de l’accueil de Tamara, son épouse.
Vassia s’occupe maintenant de mécanique auto, et il est surchargé de travail ! Cela ne l’empêche pas de nous consacrer beaucoup de son temps !
Vendredi 29 avril, départ pour la grande traversée de l’Ukraine, avec d’abord le franchissement des Carpates. La partie de route restaurée ne nous fait pas gagner le temps que nous allons perdre sur l’autre section en chantier et nous arrivons de ce fait avec beaucoup de retard à un rendez-vous en bord de route avec notre ami Volodia de Borislava !
Et c’est le samedi soir que nous touchons Kirovograd. Notre correspondant dans cette région se nomme Sergeï (un Sergeï de plus à enregistrer dans nos mémoires ! !).
Sergeï et Anna R. résident à Olexandria, quelques 60 km plus loin.
Le rendez-vous a été fixé au pied d’un monument (un char sur un piédestal, un témoin des gloires passées de l’Armée Rouge, type de monument très courant en Ukraine). Le malheur, c’est que le dit monument se situe sur une route interdite aux poids lourds ! Notre correspondant doit donc engager une course poursuite avec la voiture d’un ami et nous fait enfin stopper avec de grands gestes. Une fois de plus, tout finit bien.
Sergeï et Anna habitent au 4ème étage d’un immeuble avec leurs 3 enfants. Nous ne verrons que leur fille aînée, car les deux autres, soi-disant un peu grippées, sont chez les grands-parents, mais la raison plus probable est qu’il fallait faire de la place pour les 3 Français !
Nous sommes confondus par leur affection et leur dévouement, mais ils nous ont rappelé que l’hospitalité est une vertu chrétienne (ép aux Hébreux ch13 v1). Sergeï a deux emplois : le jour il travaille dans une entreprise et la nuit il est gardien dans un collège ; Anna travaille à mi-temps dans un magasin.
Le dimanche après-midi nous prenons contact d’une part avec le responsable de la mission "Tabita" Nicolas T. qui fait la répartition de l’aide humanitaire dans toute l’Ukraine pour cette mission et d’autre part avec le directeur de l’orphelinat de Nova Praga, un des objectifs de notre prochain voyage.
Arrivés lundi soir à Marioupol, nous prenons la décision de ne pas déranger nos amis Vasilli et Anna à cette heure très tardive.
N’arrivant pas à trouver un lieu de gardiennage, nous passons la nuit sur une aire de station service. Cela entraînera les reproches d’Anna : "Vous nous avez privés d’une nuit d’hospitalité !" Ayant pris contact dès mardi matin avec nos amis, nous ne pouvons rien faire ce jour-là car le lundi et le mardi de la Pâque orthodoxe sont fériés. Seule une permanence des douanes fonctionne pour assurer l’enregistrement des convois.
Mercredi n’est plus férié, mais nous ne voyons rien venir ! Enfin jeudi matin tout se débloque et une douzaine d’adultes et adolescents déchargent sous le regard très incisif des agents.
Vendredi matin c’est le retour pour une arrivée chez nous dans la nuit du 11 mai, en remerciant encore notre Dieu et Père pour sa protection durant cette quinzaine.