Voyage à Lougansk en UKRAINE - mai 2004

|   LOUGANSK

Participants : Marcel & Huguette G., André & Geneviève L. ;

Véhicule : Camion-remorque 40T, 1 voiture

Ce voyage avait pour destination Lougansk, en Ukraine de l'est.

Deux véhicules étaient partis : le camion remorque 40T et une voiture accompagnatrice. Il était composé de l'aide humanitaire habituelle : des vêtements, des chaussures et de la nourriture.

Les voyageurs sont bien arrivés hier soir, mardi 25 mai, vers 20H00.

Ils n'ont pas eu de problèmes.

 

Compte-rendu de ce voyage :

Le voyage aller

Partis le 11 mai à 7h, nous sommes arrivés à Lougansk le 16 mai à 17h : 6 jours pour parcourir 3700 kms, soit plus de 600 kms/jour. C’est dire que tout s’est passé sans encombre : sans panne, sans grande attente aux frontières. Pas tout de même sans mauvaises routes à certains endroits car la conduite en zigzag est là encore de mise !

La grande nouveauté sur le trajet vers l’Ukraine est l’entrée en Hongrie, avec le récent passage de ce pays dans l’Union Européenne. Avec la voiture, les douaniers regardent rapidement nos passeports et ne notent absolument rien. Le camion n’a fait qu’une demi-heure d’attente avec, lui aussi, une seule vérification de passeports ; toutefois à la sortie de Hongrie, au poste de Zahony, on leur a ponctionné 8 €uros.

Vendredi 14, nous pénétrons en Ukraine où nous prenons à bord de la voiture notre amie et interprète Ibolya accompagnée de son mari Arpad. Nous voilà donc 6 au total pour traverser tout le pays d’ouest en est, en suivant l’itinéraire habituel : Kiev, Kharkov… 3 jours de voyage.

 

A LOUGANSK

Dimanche 16 mai, après une visite chez Eugène, notre ancien correspondant, nous arrivons en fin d’après-midi à l’église de Lougansk.

Toute une équipe de jeunes nous accueille par des chants et nous sommes heureux, nous les 4 français, de leur répondre par "Béni soit le lien qui nous unit en Christ". C’est un moment très émouvant de ressentir ce lien en cet instant au delà de toute frontière humaine. Nous sommes logés et prenons nos repas dans le bâtiment de l’église. L’accueil chaleureux nous met tout à fait à l’aise.

Lundi commencent les "paperasses". Nous nous heurtons aux nouvelles directives de janvier 2004 : "il vous faut décharger dans les hangars de la douane !". Un énorme inconvénient pour nos amis, car ensuite il leur faudra acheminer à leurs frais le chargement jusque dans leurs locaux. Et pourtant Tania, une jeune dame compétente avait bien étudié le dossier et préparé minutieusement les entretiens avec les douaniers pour que cette contrainte ne nous soit pas imposée !
Finalement, après avoir fait des analyses de laboratoire (en particulier que nos pâtes alimentaires ne renfermaient pas d’arsenic !), l’autorisation de Kiev arrive par fax le mercredi après-midi et l’ensemble routier peut être déchargé dans les locaux de l’église ce même jour, avec l’aide de nombreux jeunes bras. Tout a été organisé pour stocker et répartir ensuite.

Pendant ces deux jours et demi d’attente, nous avons pu visiter Lougansk avec un jeune chrétien nommé Vitali qui fait des études de français. Il a fait de gros progrès dans notre langue depuis deux ans, date de notre première visite à Lougansk. Il nous entraîne dans son université et dans les marchés de la ville où il y a des étalages assez abondants mais peu d’acheteurs.

Les "commerçantes" sont toujours des dames vendant quelques litres de lait, 2 bouquets de persil, un bouquet de fleurs…. Le même genre de commerce existe le long des routes : miel, pommes de terre, radis… et le prix de la nourriture augmente.

 

Le retour

C’est un plaisir, malgré les nombreux kilomètres, de retraverser les immensités agricoles de l’Ukraine avec ses terrains à perte de vue, récemment labourés (pour recevoir les semis de tournesol sans doute) ou ses vastes champs de blé encore verts. Beaucoup d’arbres plantés le long des routes. Celles-ci ainsi que les ponts sont en réfection : d’après Ibolya, c’est l’Europe qui subventionne ! !

A Poltava, nous rencontrons Alexandre et Vera avec 6 de leurs 12 enfants. Ils viennent de Sumy avec le nouveau fourgon. Les petits sont beaux et vifs et nous leur laissons un peu d’aide car eux aussi connaissent une situation précaire.

Après une nuit passée dans un parking réservé aux transporteurs internationaux, nous avons maintenant rendez vous avec Volodia de Borislava qui s’est déplacé et qui nous attend au bord de la route pour un problème rencontré lors du récent voyage de mars. Tout est réglé comme espéré et nous partageons avec lui la belle collation apportée. Il ne reste plus qu’à franchir les Carpates et profiter pour la nuit de l’hospitalité de Vassia et Tamara à Moukatchevo.

L’entrée en Hongrie, le lendemain matin, est particulièrement difficile. Des queues interminables se sont formées car les Hongrois, Europe oblige, sont devenus très sévères pour l’entrée des Ukrainiens sur leur sol. Heureusement, grâce au mot de passe "humanitaire" nous attendons un peu moins.

Comme à l’accoutumé, nous faisons halte à Budapest chez Josef et Eva où nous passons le dimanche dans une ambiance bien fraternelle. Leurs jeunes travaillent maintenant assez loin (Mikolsk ou Debrecen, environ 150 kms) dans une entreprise sous traitant des travaux municipaux. Ils sont payés quelques fois avec du retard, ce qui ne facilite pas la gestion de la maison.

Dernière halte enfin, en Alsace, chez Claude et Christian V. pour la récupération de machines à coudre.

En définitive, un voyage de 15 jours, plus de 7000 kms, sans maladie, sans panne, sans accident ni sur le camion ni sur la voiture. Merci notre Dieu.

Les portes de l’Ukraine sont encore ouvertes malgré quelques tracasseries douanières. Profitons en.

Vous tous qui collaborez ou vous intéressez à ce travail, recevez beaucoup de remerciements et les chaleureuses salutations de tous nos amis là-bas.

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