Voyage à Borislava et Moukatchevo en UKRAINE - mars 2003

|   BORISLAVA

Participants : Marcel & Huguette G., Georges J. ;

Véhicule : Camion remorque 40T

Ce voyage avait pour destination Borislava puis Moukatchevo et transportait de la nourriture, des vêtements et chaussures. Au total, c'est 21 tonnes de marchandises qui ont été acheminées.

Les voyageurs sont arrivés en France en fin de semaine, ils n'ont pas eu de problème pour le retour.

Mais, comme à l'aller, ils ont dû passer par l'Allemagne (en effet, une loi interdit le passage des camions de plus de dix ans dans le tunnel du Fréjus).

 

Compte-rendu de ce voyage :

Aucun voyage n’est de tout repos. Mais avec les incidents, surprises, désagréments viennent aussi les interventions divines. Et ce premier voyage de l’année 2003 n’en a pas été exempt ! : 4 au moins !

Voici le compte-rendu d’après les notes de voyage de Marcel et Huguette :

  • 1ère surprise : 3 jours avant le départ, panne importante sur la remorque. Mais tout a pu être réparé à temps.
  • 2ème surprise : Partis le lundi matin 10 mars, nous arrivons au tunnel du Fréjus vers midi et là très grosse surprise : nous sommes interdits de passage !

Explication : Notre camion a plus de 10 ans d’âge. Cette nouvelle loi date du mois de Janvier. Il faut donc réagir vite.
Que faire ? Redescendre vers Grenoble, puis les cols du Lautaret et du Montgenèvre. Hum ! ? Et puis la Gendarmerie nous informe que le Lautaret enneigé est fermé !

Heureusement Georges connaît la route par l’Allemagne.

Nous optons donc pour cette solution : Mulhouse, l’Allemagne, l’Autriche et nous rejoignons l’ancien itinéraire à la frontière austro-hongroise de Rabafuzés. Le vétérinaire ayant fermé boutique, on passe la nuit à la douane.

Et c’est le mercredi 12 que nous arrivons à la halte bienfaisante chez Josef et Eva S. à Budapest.

  • 3ème surprise : Départ au petit jour pour l’Ukraine et là une désagréable découverte : Un coffre d’objets personnels (situés sous le camion, hors du chargement plombé) a été fracturé et pillé pendant la nuit ! “Adieu veau, vache, cochon, couvées !”

Plus de médicaments et cadeaux pour nos amis ukrainiens. Et pour nous plus de camping-gaz, plus de nourriture de route à part quelques saucissons et une vieille casserole dédaignés par les voleurs.

Départ pour la frontière Hongrie-Ukraine de Zahonny-Chop. Nous constatons des services mieux organisés, des gens plus affables. Notre sœur ukrainienne Ibolya nous expliquera plus tard que toute la douane a été remaniée à la suite d’une corruption généralisée. Les 5 bureaux ont été franchis en moins de 5 heures. Un douanier à 3 étoiles circule de bureau en bureau et active le processus. Extraordinaire ! Nos amis Volodia et Vassia nous rejoignent en sortie de douane.

Après une nuit de repos à Mukatchevo chez Vassia et Tamara, nous laissons comme prévu la remorque et nous nous dirigeons sous un beau ciel bleu vers Borislava. Et là dans les Carpates :…

  • 4ème surprise : Une tempête de neige. Bien sûr, ni déneigement, sablage ou salage. Une pagaille indescriptible. Les semi-remorques ne peuvent plus passer. Heureusement nous avons le camion seul sans sa remorque et nous arrivons à nous faufiler. Nous avons vraiment ressenti là la puissante main de notre Père.

Arrivés à Borislava, nous avons pu décharger le camion dans l’après-midi sans même la présence d’un douanier. C’est Marcel lui-même qui a enlevé les plombs ! Les volontaires pour le déchargement du camion sont toujours aussi nombreux et enthousiastes. Ils sont particulièrement admiratifs devant les vélos, soigneusement remis en état. Et chacun repart avec son paquet de pâtes, ses 3 boites de conserves et son litre d’huile comme un trésor !

Très sagement, Georges et Marcel décident de ne pas reprendre le volant le soir, vu l’état de la route. Le lendemain, samedi 15, il neige à nouveau. Une bonne épaisseur de neige et glace recouvre la chaussée. Aucune coordination de la police concernant le trafic. S’engage pour la traversée des Carpates qui veut ! Nous arrivons à passer en doublant des files de camions immobilisés.

Le samedi après-midi est réservé au déchargement de la remorque à Moukatchevo sous l’œil d’un douanier assez débonnaire et tout se passe sans histoires.

 

La situation économique n’évolue guère en Ukraine. Trocs, système D, ressources des jardins forment la base de la subsistance. Ce pays stagne dans le marasme. Beaucoup s’expatrient dans la mesure des possibilités. Vassia, mécano en ce moment, se renseigne sur la saison des fruits chez nous. Une fille de Volodia travaille en Allemagne, une autre s’est mariée en Hollande. Le gendre d’Ibolya travaille en Hongrie. Mais leur amour pour le Seigneur et leurs frères de France ne varie pas. Lors d’une rencontre dans leur assemblée ils nous avaient préparé un cantique en français ! Et une certaine mélancolie nous a étreint en les quittant.

 

Au passage à Budapest, plusieurs de chez Josef étaient malades. Virus a dit le docteur. Notre frère a bien du souci avec ses pensionnaires, ses propres enfants, et son assemblée. Il nous dit “les gens ne veulent plus pour Jésus vivre” (sic).

Prions pour Josef et Eva, pour nos amis ukrainiens. Et encore des actions de grâce à notre Dieu qui est intervenu aux moments difficiles de notre voyage et qui a permis en définitive que tout soit arrivé à destination.

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