Voyage à Berkovitza en BULGARIE - juin 2003

|   BERKOVITZA

Participants : Marcel et Huguette G. ; Jean G. ;

Véhicule : Camion-remorque 40T

         

Ce voyage transportait essentiellement des vêtements et des chaussures.

Le camion a pu être déchargé sans problème.

Les voyageurs ont finalement repris la route samedi dernier, en début de matinée.

Le retour s'est bien déroulé, malgré le temps d'attente à la frontière entre la Bulgarie et la Serbie : il leur a fallu toute une nuit.

Ils sont arrivés en France lundi soir (hier soir).

 

Compte-rendu de ce voyage :

Notre but, cette fois, sur la proposition de notre ami et correspondant Joël C., était d’apporter une aide particulière à de petits villages relativement isolés au sud de la Bulgarie, en allant vers la Grèce.

 

Le Voyage

Le trajet maritime (Italie, Grèce) étant jugé un peu onéreux, nous avons repris le trajet terrestre avec ses 4 frontières après l’Italie : Slovénie, Croatie, Serbie, Bulgarie. Cela fait au total entre l’aller et le retour 8 formalités de douanes, avec presque chaque fois des queues interminables de camions en attente !

Nous avons comptabilisé un total de 38 heures à ces douanes, rien qu’à l’aller ! Mais il y a aussi du positif : des routiers nous aident, un douanier est particulièrement coopératif, et suprêmement Dieu ne nous laisse pas nous décourager.

En Bulgarie du sud A Sofia, Joël C. est venu nous assister pour le dédouanement, et le lundi 23 juin, nous voilà partis pour le sud de la Bulgarie, dans le but d’apporter de l’aide ça et là dans de petites assemblées chrétiennes où Espoir et Vie n’était encore jamais allé (rappelons que la distribution de l’aide est libre dans ce pays). Comme en France, il fait très chaud. Une étape de 200 km, et c’est notre premier arrêt :

  • JELEZNIZA. Un messager à moto nous attend au bord de la route et nous dirige vers une petite église où nous “livrons” 200 cartons de vêtements et chaussures. Un accueil chaleureux et des jeunes bras pour décharger.
  • En fin d’après-midi départ pour un autre village dans la même vallée : KRUPNIK. Encore un autre messager à la croisée des chemins. Encore un autre endroit où des gens vivent pour Jésus et pour répandre l’Evangile. Là, le déchargement est très “coloré” : des quatre coins du village, de partout surgissent des jeunes et des moins jeunes, des très bruns et des moins bruns, tous en nus-pieds ou pieds nus, tous les mains tendus pour aider et charger sur une charrette à cheval et sur le toit d’une voiture pour les véhiculer vers leur entrepôt. Une scène très touchante que nous transmettons en encouragement à ceux qui trient et emballent dans nos centres français.
  • Il est 19h30 quand nous atteignons un 3ème village : KRESNA et laissons 11 cartons à un chrétien qui attendait notre passage au bord de la route. Et c’est en fin de soirée que nous faisons une nouvelle halte au village de DAMIANITZA. Des jeunes déposent les cartons dans leur salle de culte. En même temps une mamie ramasse vite quelques tomates mûres de son jardin, les lave et nous les offre. Emouvant…
  • Il fait presque nuit quand nous arrivons à la ville de SANDANSKI, où est implantée une communauté évangélique importante. Le responsable visite de nombreuses petites assemblées alentour et distribuera l’aide apportée. Le déchargement est assuré par une bonne équipe et pendant ce temps on nous offre le souper et ensuite un bon lit et une nuit calme !

 

Dans la région de Berkowitza et Smirninski

Le lendemain matin, mardi 24 juillet, il nous faut repartir car Joël a du travail urgent. La route reliant Sandanski à Sofia , d’ailleurs en réfection, est correcte car c’est un des principaux axes de liaison avec la Grèce. Il y a même un tronçon d’autoroute au nord de Sofia en direction de Berkovitza.

Nous arrivons le soir à SMIRNINSKI où est implanté notre projet agricole. Mitko, notre homme de terrain, Angelina son épouse, et leurs deux enfants nous reçoivent à bras ouverts ; et c’est à la tombée du jour que nous allons faire un tour dans les champs éclairés par un magnifique coucher de soleil.

 

C’est l’occasion de faire le point sur les récoltes de l’année en cours :

Le blé : la parcelle de 5 hectares a, comme en France, souffert de la sécheresse, ce qui s’ajoute au mauvais équilibre de la fumure (cf bulletin du 2ème trimestre). A l’heure de la rédaction de ce bulletin, la récolte est faite avec un rendement de 1750 kg/ha, ce qui se situe dans la moyenne de cette région du nord-ouest de la Bulgarie.

En raison de la mauvaise récolte, le gouvernement bulgare a décidé d’augmenter le prix du blé à la production.

Il sera payé cette année 9 centimes d’euros le kg (env 0,60 F) au lieu des 6 centimes annoncés dans notre précédent bulletin.

Le tournesol : une période pluvieuse a perturbé le semis des 10 hectares de tournesol qui a été pratiqué en 2 fois à 20 jours d’intervalle. Cela explique l’irrégularité de la croissance des plantes lors de notre visite. Les plus précoces étaient en fleur et paraissaient normales. Une bonne pluie aurait été toutefois la bienvenue, ce qui n’a pas été le cas. Nous souhaitons bien sûr un meilleur résultat que celui du blé, et que l’huile obtenue puisse comme l’an dernier profiter à de nombreuses familles en difficulté.

Nous repartons dans la soirée vers BERKOVITZA et nous passons 2,5 jours chez Joël et Camelia.

Cela nous donne l’occasion d’assister avec notre ami à deux réunions, une à VRECHETS l’autre à ZANOGENIE. Dans cette dernière il y a une forte proportion de tsiganes, beaucoup de jeunes et jeunes couples. Les tsiganes ont été persécutés sous le régime communiste et sont particulièrement accessibles à l’évangile.

Nous avons aussi retenu que Joël C. a une grande charge et responsabilité spirituelle. Il visite et enseigne dans 6 petites assemblées avec l’aide de son collaborateur Stoyan. Ce sont des églises naissantes dépourvues de personnes capables d’enseigner ; mais Dieu ne les laissera pas sans nourriture. Joël émet toutefois un souhait : pourquoi un jeune appelé par Dieu, décidé à apprendre la langue, ne viendrait-il pas en Bulgarie parler de toutes les choses de Dieu que beaucoup ignorent ?

Le retour s’est passé sans problèmes. Le camion vide a favorisé un passage rapide aux douanes.

Nous remercions le Seigneur pour sa protection et pour cette possibilité d’avoir pu tendre la main à ces chrétiens si éloignés, ainsi qu’à leurs compatriotes. Nous les remettons maintenant à la grâce de Dieu.

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